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re : conseils en recherche d'emploi

par Pierre Debaz le 2005-01-21 18:47:36

Voici un article qui résume assez bien la situation actuelle de l'emploi dans le social en Suisse romande. Comme vous pourrez le constater, la période est loin d'être favorabe pour les intervenants considérés comme financièrement non indispensables. En revanche, le gouvernement français semble entammer au niveau nationnal une politique de prise en charge du problème autistique. C'est peut-être une opportunité pour vous...
Bonne chance !
Pierre Debaz

Yves Merz dans 19.01.05: La Côte - Les EMS tentent de limiter les dégâts dus aux coupes

Est-ce que les EMS licencient? Doivent-ils supprimer des postes de travail, et dès lors, péjorer la qualité des services apportés aux aînés? Où peuvent-ils encore faire des économies? Vont-ils se retrouver dans les chiffres rouges? Nous avons posé ces questions à plusieurs directeurs d’EMS de La Côte.
Premier constat: tous se sentent pris à la gorge et ont vraiment du mal à comprendre pourquoi le Conseil d’Etat a décidé de réaliser de telles économies aux dépens de ce secteur social.
Plusieurs EMS devront assumer des comptes 2005 déficitaires
Par ailleurs, sachant que les charges salariales représentent les 80% du budget, ils comprennent mal comment l’Etat veut leur imposer ces coupes sans toucher ni au personnel ni aux prestations.
Il n’est dès lors pas surprenant que 90% des EMS aient fait recours. Certains ont obtenu des réponses assez positives, à l’instar des EMS de Mies, Gland, Begnins et Mont-sur-Rolle, dont les coupes ont été ramenées à un tiers des sommes inialement prévues. D’autres sont moins bien dotés.
De manière générale, les licenciements seront exceptionnels. Et les suppressions de postes rares. Mais cela implique que les comptes 2005 pourraient se boucler avec des déficits.
A Mies, Claire-Lise Malagoli, directrice de La Clairière, est déterminée. Nous ne toucherons pas au personnel. Les départs naturels seront remplacés. Il n’y aura pas de diminution de poste de travail, quitte, en entente avec mon comité, à certainement terminer l’année avec un déficit. Par contre, les employés ne toucheront ni annuités, ni indexations, à moins que par miracle, nous finissions dans les chiffres noirs et que nous les payions rétroactivement.
Dans les autres établissements, on va aussi chercher à éviter les licenciements à tout prix. En revanche, certains départs ne seront pas remplacés. Par exemple, la directrice de l’EMS Bellevue, à Begnins, qui part à la fin de ce mois. Christian Crottaz, qui partage la direction des EMS Les 4 Saisons, à Gland, et de La Clef des Champs, à Mont-sur-Rolle, avec Jean-François Ramseyer, explique qu’ils parviendront à gérer les trois EMS avec deux postes. Ils ont par ailleurs dû supprimer un demi- poste d’infirmier-chef.
Jean-Claude Seuret, directeur de la Fondation du Midi à Nyon, va aussi tout faire pour limiter les effets de ces coupes sur le personnel. Je n’ai recouru à aucun licenciement économique et je vais limiter au maximum les diminutions de postes. Je compte sur les départs naturels pour réaliser des économies. Nous devrons également retarder certains entretiens d’immeubles et autres achats de mobilier. Dès lors, un déficit en fin d’année est plus que probable. Heureusement, nous avons quelques liquidités.
Du côté de Morges, à la Résidence en Ville, même discours: pas de licenciement. Pas de suppression de poste. Et s’il y a des départs naturels, le non remplacement de la personne n’est pas exclus. Cela dépendra du secteur dans lequel l’employé travaille.
A Aubonne, Gilles Tardieu, directeur de l’Ensemble hospitalier de La Côte explique qu’ils ont pris les devants en entrant dans une phase de non-recrutement depuis juillet 2004. Les remplacements sont réexplorés à chaque départ. On fera tout pour éviter les licenciements économiques. Par contre, à Bière, à la Gentilhommière, qui ne compte qu’une quinzaine de résidents, la directrice a dû licencier deux personnes, une lingère et une aide infirmière, et diminuer le temps de travail de l’animatrice...

–Comprendre
Plan d’économies oblige, le Conseil d’Etat a décidé de couper 30 millions dans son enveloppe aux EMS (somme équivalant à 500 emplois). Suite à de fortes réactions, il a choisi de répartir ces économies sur deux ans et d’accorder un crédit-relais qui doit servir à éviter les licenciements. Chaque EMS a pu faire recours contre ces coupes. De cas en cas, l’Etat a restreint la baisse de sa participation financière.

–Commentaire
Veut-on retourner à l’époque des mouroirs?
Les directeurs des EMS de La Côte sont inquiets. Ils réussiront à limiter les dégâts en 2005. Mais ils seront sous pression. Il faudra se montrer très vigilant pour faire la chasse au gaspi. Et surtout, il faudra constamment remotiver des employés insuffisamment payés pour le travail difficile qu’ils font. Il ne faut pas rêver. Les prestations aux aînés vont s’en ressentir. Tous espèrent que le Conseil d’Etat change rapidement sa politique. Sinon, certains directeurs craignent que leurs EMS, qui sont des lieux de vie, redeviennent des mouroirs.

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